La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

«Une parenthèse de folie»

Albert Jacquard. Le célèbre généticien regarde le monde courir à sa perte. Et le monde court de plus en plus vite.

jean ammann

Publié le 20.03.2010

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Comme la croix, la sagesse est un fardeau qui se porte seul. Depuis bientôt 30 ans, Albert Jacquard crie son désarroi de voir l'humanité courir à sa perte. Il dénonce l'esprit de compétition, qui écrase les faibles, et le mythe de la croissance infinie, qui épuise la terre; il avertit des dangers d'une démographie galopante et de la toute-puissance de l'homme. Depuis bientôt 30 ans, on le traite d'utopiste. Albert Jacquard, généticien de métier, âgé de 84 ans, sera mardi à Nuithonie pour une conférence intitulée «La nature et l'humain».

Dans «Petite philosophie à l'usage des non-philosophes», paru en 1997, vous disiez que «en cette fin du XXe siècle, le grand danger était un retour à la barbarie». En ce début de XXIe siècle, avez-vous le sentiment que nous retournons à la barbarie?

Albert Jacquard: Nous sommes tout près de la barbarie. Il faut être conscient de cette menace. L'homme s'est doté de moyens d'action considérables, dont l

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11