Naturalisation automatique: une idée hors-sol de la gauche
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Les propositions affluent ces derniers temps pour réviser la politique suisse de naturalisation. Voici les faits: en Suisse, seules 40 000 personnes sont naturalisées chaque année et un quart de la population n’a pas de passeport à croix blanche. De quoi soulever quelques convoitises en cette année d’élections fédérales.
Si un raccourcissement des délais de procédure peut être envisagé pour rendre les naturalisations plus flexibles, introduire le droit du sol engendrerait plus de problèmes qu’il n’en résoudrait et serait un changement de doctrine historique. Les deux conceptions opposées de la nationalité, le droit du sol français et le droit du sang allemand, remontent à plusieurs siècles et la Suisse s’est depuis longtemps inscrite dans la tradition germanique sur cette question.
Le niveau d’intégration d’une personne reste un facteur important, là où le niveau communal forme le socle de notre système fédéral. C’est là que l’on habite, participe aux sociétés locales et aux manifestations, et parfois même travaille dans cette même localité, tandis que le canton et la Confédération gèrent les procédures administratives. C’est un système qui, à défaut d’être rapide, fonctionne plutôt bien dans notre canton.
Les personnes ayant grandi et vécu toute leur vie en Suisse sont encouragées à demander le passeport suisse, mais rendre ce processus automatique serait un pas qu’il n’est pas nécessaire de franchir. Gardons une certaine flexibilité et un respect pour notre système fédéral, et rejetons cette proposition «hors-sol» venue de la gauche.
Maxime Reynaud,
prés. PLR, Saint-Aubin