Il pleut des hallebardes sur l’Eglise catholique. Peut-on s’en étonner? A semer l’ouragan ne récolte-t-on pas la tempête? La Liberté du 8 mars publie trois avis sur la question. Jean Perroud s’autorise à mêler Dieu à l’affaire. Un Dieu invisible? Qu’on regarde qui est cloué sur la croix ou n’importe quel humain créé à sa ressemblance. Dieu insensible au sacrifice d’un fils? Que l’on médite celui d’Abraham ou que l’on lise du début à la fin le psaume 22 (21): en s’avouant athée il vaut mieux s’informer pour savoir qui l’on nie.

Louis-Aloys Yerly épingle le pape à propos des païens. On peut contester la comparaison que François a faite mais de qui parle-t-il? De déistes modernes qualifiés de païens angéliques ou des archaïques adorateurs d’idoles adeptes du sacrifice sanglant très souvent humain?

Jeannine Stritt commence son texte en constatant qu’une Eglise en perdition compte de nombreux prêtres valables. Est-ce raisonnable de quitter le navire comme elle le propose en les y abandonnant?

Enfin, je me permets de rappeler à tous les indignés habités par une très juste colère que Christiane Pedotti, théologienne catholique, horrifiée par la criminalité sexuelle cléricale et le silence coupable qui l’a protégée, vient de publier Qu’avez-vous fait de Jésus? Elle y demande de manière aussi documentée que ferme: Pourquoi? Que faut-il réformer pour que l’Eglise catholique ne disparaisse pas et que nous puissions répondre positivement à «Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre?» (Luc 18, 8).

Juan Jimeno,

Estavayer-le-Lac