Nina Zimmer, force tranquille
Il y a deux ans que l’Allemande a repris les rênes du Kunstmuseum et du Centre Paul Klee à Berne. La directrice surmonte les difficultés sans ciller
Aurélie Lebreau
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Entretien » Elle est à la tête d’un imposant paquebot, Nina Zimmer. Le 1er août 2016, elle reprenait la direction du Kunstmuseum de Berne ainsi que celle du Centre Paul Klee, à la santé déficiente. Si sa nomination est passée inaperçue en Suisse romande, outre-Sarine les médias ont rivalisé de superlatifs pour qualifier le courage de la jeune femme – elle a aujourd’hui 45 ans – face aux défis qui l’attendaient. La fusion de ces deux institutions mammouth d’abord, mais aussi le délicat traitement de la collection Gurlitt, que le marchand d’art allemand a léguée au Kunstmuseum, lui ont valu le surnom de Superdirektorin… Un fait est avéré, les expositions de qualité se succèdent avec une régularité métronomique. Et Nina Zimmer, grande femme au style épuré, conserve ses &eacu