Nos amis les tolérants sont marrants
Pascal bertschy
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Le mot de la fin
Longtemps, la tolérance a consisté à admettre chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes. Se montrer tolérant, cela revenait à faire preuve d’indulgence à l’égard des gens à part, différents, désagréables ou excessifs. Seulement, depuis une quarantaine d’années, la tolérance joue de malchance. Tout le monde la prône du matin au soir et, en son nom, on en est arrivé à ne plus rien tolérer. Amusant, non?
Le drôle, aussi, c’est d’observer que la nouvelle tolérance n’épargne pas les consciences bien-pensantes. Exemple tout frais: le cinéaste lausannois Fernand Melgar. S’il y a un humaniste qui inspirait confiance, jusque-là, c’était lui. Auteur de documentaires dénonçant la Suisse comme un enfer raciste pour les demandeurs d’asile, cet homme de gauche avait tout juste. La parfaite âme pure au palmarès sans tache.
Or, mauvaise pioche, Melgar viendrait de tourner casaque. Motif: dans 24 heures et lors d’une manifestation, il a d