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«Notre rôle est modeste, mais efficace»

Les rapports entre la Russie et le monde occidental préoccupent Yves Rossier, ambassadeur de Suisse

Ambassadeur de Suisse à Moscou, Yves Rossier jouit d’une position d’observateur privilégiée. © Keystone-archives
Ambassadeur de Suisse à Moscou, Yves Rossier jouit d’une position d’observateur privilégiée. © Keystone-archives

Propos recueillis par Pierre-André Sieber

Publié le 09.06.2018

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Vu de Moscou »   Annexion de la Crimée, guerre au Donbass, sanctions des oligarques: depuis 2014, les relations entre le monde occidental et la Russie sont au plus mal. L’ambassadeur de Suisse à Moscou jouit d’une position d’observateur privilégiée. En poste depuis le 1er février 2017, Yves Rossier livre son regard sur un désaccord parvenu à son paroxysme, accentué par des crises qui se succèdent. Interview.

Comment observez-vous l’évolution des rapports de l’Occident avec la Russie?

Yves Rossier: Les relations sont au plus bas niveau jamais atteint depuis longtemps. Mais ces tensions rendent le travail d’ambassadeur d’autant plus intéressant…

Justement: qu’est-ce qui diffère lorsqu’on regarde du côté russe, et non pas occidental

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