La Liberté

On massacre notre langue…

Publié le 22.11.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Oui, au secours, Madame de Sévigné! Jean Perroud (21.10) a raison de vous lancer un SOS: il y a un réel laisser-aller dans la manière de parler. L’auteur cite quelques maladresses, mais ce ne sont que des broutilles comparées à la publicité pour la fondue qu’un grand distributeur nous sert depuis plus d’une année (journaux, magasins, TV) et qui blesse nos oreilles de francophones et notre culture: «Plus ça sent, plus c’est bon!» Que c’est lourd, vilain, vulgaire! Sans parler de la faute de français. On devrait dire: meilleur c’est.

J’ai téléphoné puis écrit à la direction de ce grand distributeur pour lui dire mon indignation. On m’a répondu: «Ce n’est pas grave, c’est juste une manière de parler. Ça fait plus… convivial!» Convivial de massacrer notre langue qui est légère, élégante, harmonieuse et musicale? Des publicitaires de culture latine auraient créé une pub légère et subtile, une pub qui fait sourire et rêver.

Madame de Sévigné n’est malheureusement plus là. Qui pourrait clouer le bec à ceux qui massacrent notre langue? Un groupe d’écrivains, des enseignants? J’ai essayé, je n’ai pas réussi.

Françoise Respinguet,

Fribourg

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