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« You're the worst » : le meilleur du pire

L'article en ligne - TV - Vous n'adhérez pas à Stranger Things? En attendant que l'engouement retombe, « You’re The Worst » pourra vous faire grincer des dents, et vous faire plaisir. 

« You’re The Worst » : la rencontre entre Gretchen et Jimmy, trop cools (et amochés par la vie) pour respecter les règles de la société. © DR
« You’re The Worst » : la rencontre entre Gretchen et Jimmy, trop cools (et amochés par la vie) pour respecter les règles de la société. © DR

Aurélie BAVAUD

Publié le 13.11.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Loin d’être une nouveauté, la série dont on va vous parler ici a déjà largement entamé sa quatrième saison. Mais son succès est un brin confidentiel. Et pas sans raison, « You’re The Worst », créée par Stephen Falk (« Weeds », « Orange Is The New Black »), est une comédie plutôt noire, à ne pas mettre entre les mains des plus jeunes (qu’il soit question de drogue ou de sexe, on y va assez franchement) ou des gens qui ont une forte tendance à la gêne empathique.


« You’re The Worst » (littéralement, « tu es le/la pire », ce qui en dit long sur les personnages), c’est l’histoire de Jimmy (Chris Geere), écrivain égocentrique, et Gretchen (Aya Cash), agent d’artiste au tempérament autodestructeur. Aussi cynique, misanthrope et allergique à l’engagement et aux responsabilités l’un que l’autre, ils décident tout naturellement d’entamer une relation amoureuse. Et ça se passe tout en douceur… Edgar (Desmin Borges) et Lindsay (Kether Donohue), meilleurs amis respectifs du couple, complètent ce tableau de gens absolument détestables. Elle, une femme au foyer un peu nunuche, qui s’ennuie beaucoup, et lui, un vétéran bien trop gentil. Ils perdent assez vite leur statut de faire-valoir présents avant tout pour le rire, et montrent plus de profondeur à mesure que la série progresse.

D’ailleurs, sous l’apparent cynisme et l’humour qui met parfois mal à l’aise, on finit quand même par s’attacher à ces personnages, dans lesquels, on ne va pas se voiler la face, on se reconnaît quand même un peu. Car, quand on dépasse les comportements un peu extrêmes, les émotions sont bien réelles, et jouées avec une incroyable justesse. Fait suffisamment rare pour être remarqué, la série a même été saluée pour le réalisme de sa représentation de la dépression et du stress post-traumatique, et de leur impact sur l'entourage de la personne qui en souffre.

Qu’on se rassure, cette série reste une vraie comédie, et même extrêmement bien écrite. Et, alors que, comme on pouvait s’y attendre en l’espérant un peu, la série s’acheminait gentiment mais sûrement de l’anti-comédie romantique vers une véritable romance, la nouvelle saison a redistribué un peu les cartes et redonné un nouveau souffle à la série. Pour mieux prouver qu’on est aussi givrés que ses héros, on en redemande !

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