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«Allez, j'avoue: je collectionne les Post-it»

Page Jeunes - «Ma collection» » Tout au long de l’été, des membres de la Page Jeunes se révèlent à travers une collection, parfois farfelue, pour laquelle ils se passionnent.

Veuillez prendre en compte que la collection est en sous-effectif sur ce selfie. © Inès Conti
Veuillez prendre en compte que la collection est en sous-effectif sur ce selfie. © Inès Conti

Inès Conti

Publié le 19.07.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Etudiante en français passionnée, autant vous dire que j’ai le nez dans les bouquins depuis que j’ai l’âge de déchiffrer une phrase (et même un peu avant). L’amour des livres et une fibre organisationnelle prononcée ont donné ma dévotion totale à tous types de bouts de papier collants. Rien n’est trop beau, ni trop cher: ma névrose n’a pas de limite budgétaire. Comprenez-moi bien, un seul format ou une seule couleur n’auraient jamais suffi. Les grands pour les listes, les jolis pour la mauvaise humeur et pour les travaux de séminaire (on pêche suffisamment dessus pour investir dans la qualité), les moches comme insulte ultime au manuel de l’examen raté: dans chaque Post-it se cache une signification soigneusement élaborée à coups de stylo. Après tout, ce sont des outils de travail faisant partie de ma panoplie de coresponsable de votre dévouée Page Jeunes: c’est comme un bon couteau de cuisine en céramique, ça fait la différence.

Maniaque, moi? Allons, ne faites pas dans l’excès. C’est de l’organisation canalisée, c’est différent. Avec ça, je ne risque jamais d’oublier un article, de soumettre une légende photo ou de rajouter une entrée à ma bibliographie (enfin, presque): ma frénésie papetière me sauve souvent d’oublis fatals. Je pourrais encore vous faire une théorie sur les bienfaits du papier à la place d’utiliser ces applications bien nazes: ça traumatise, les applications! Votre smartphone ne fait que biper pour vous expliquer le retard que vous avez pris dans votre to-do list. Mes Post-it, eux, sont tendres et silencieux, ils me regardent d’un air doux, et quand je trace une tâche effectuée, eh bien quand je trace, messieurs dames…

Ah, doux Jésus, le traçage! C’est un envol lyrique! D’un coup je vois la plage et le ciel, je ne suis plus à la bourre, les factures sont payées, le mail est envoyé, l’article est pondu et je peux aller boire une bière à la santé de mon petit bout de papier. J’ai même le temps de lire un livre, tiens. Sans oublier de glisser un nouveau Post-it lors d’un passage intéressant. C’est un cercle vicieux, je vous aurai prévenus.

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