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Être YouTubeur en Suisse, entre hobby et métier

L'article en ligne - Web • Le phénomène des YouTubeurs se propage petit à petit en Suisse, entre passion et profession.

Margaud Liseuse ne saurait pour l'instant envisager de subsister grâce aux profits engendrés par sa chaîne.
Margaud Liseuse ne saurait pour l'instant envisager de subsister grâce aux profits engendrés par sa chaîne.

Selin YAROSHENKO

Publié le 10.11.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Depuis quelques années, des YouTubeurs en tout genre prolifèrent en Suisse; entre les tutoriels de beauté et de jeux vidéo, en passant par les comptes rendus de lectures, le choix des vidéos est riche. La notoriété du YouTubeur helvète reste cependant modeste, en comparaison de ses confrères américains ou français, qui surfent sur une vague de célébrité nouvelle.

En Suisse, YouTubeur semble se limiter à la sphère du hobby, alors qu’il est reconnu comme un métier à part entière ailleurs dans le monde. C’est d'ailleurs pour les occasions qui s’offrent à eux que certains YouTubers décident de s’installer en France voisine, comme le Genevois WARTEK, Anil de son vrai nom, réalisateur de tutoriels de jeux vidéo.

Deux YouTubeuses suisses, de 25 ans, Caroline, alias Dear Caroline, et la Fribourgeoise Margaud Quartenoud, alias Margaud Liseuse, nous ont dévoilé l’histoire de leur relation avec la plateforme web. Margaud, chroniqueuse passionnée de lecture, a découvert YouTube en 2011 et a été très vite séduite par le format vidéo. Aujourd’hui elle compte plus de 24'000 abonnés à sa chaîne et se voit proposer des partenariats avec des maisons d’édition.

Pour Caroline, YouTube signifie un enrichissement personnel avant tout. «Cela me permet des échanges et des découvertes  incroyables», confie la jeune femme. Elle réalise des vidéos à thèmes très variés et elle est actuellement suivie par plus de 140'000 internautes sur YouTube. Elle et Margaud avouent être parfois reconnues dans les lieux publics, mais cela reste de l’ordre de rencontres respectueuses de leur vie privée.

Quant à savoir s’il s’agit pour les jeunes femmes d’un passe temps ou d’un métier, leur réponse est univoque. «Concevoir YouTube comme un métier commence à devenir possible en Suisse, mais on reste tout de même conservateur dans ce domaine. En tant que libraire à 100%, je m’occupe de monter et éditer mes vidéos les jours de congé», explique Margaud Quartenoud. Pour Caroline, qui se dit très soucieuse de la qualité de ses vidéos, c’est une passion qui demande de l’investissement. Elle parvient toutefois à concilier sa passion avec son métier dans le domaine de l’audiovisuel. Aucune des deux ne parviendrait encore à vivre de la rémunération de YouTube, qui se fait à partir du visionnage des publicités précédant leurs vidéos.

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