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Le coiffeur, inven’tif et témér’hair

Page Jeunes - C'est tendance! • Il suffit de peu pour égayer une journée un peu triste: tourner au coin d’une rue et tomber sur la devanture d’un salon de coiffure, par exemple.

Nommer son commerce, un défi à ne pas prendre à la légère. © Aurélie Bavaud
Nommer son commerce, un défi à ne pas prendre à la légère. © Aurélie Bavaud

Aurélie Bavaud

Publié le 02.10.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Tu es jeune, tu es talentueux, tu es ambitieux et tu veux ouvrir ton propre commerce. Un grand nombre de difficultés t’attendent, mais, sans le moindre doute, ta responsabilité la plus importante sera de trouver le nom idéal pour ton enseigne. N’aie pas peur de suivre l’exemple des coiffeurs. Car il n’y a aucune profession qui a élevé cet exercice au rang d’art comme eux l’ont fait.

Pas question de se laisser aller à la facilité, comme les cafetiers, avec leurs «Café du Commerce» ou leurs «Croix-Fédérale». Ou encore les librairies, aux références obscures à des romans qui font bien dans votre bibliothèque mais que vous ne lirez jamais. Pire encore, les chaînes de magasins, aux devantures toutes horriblement semblables. Parmi les coiffeurs, il y en a certes quelques-uns qui ont préféré jouer la sécurité et puiser dans les classiques: quelle ville de moyenne importance n’a pas son «Figaro», par exemple. D’autres, encore, préfèrent favoriser un côté intimiste, en accolant leur prénom au mot «coiffure».

Mais ici, nous parlons de ceux qui sont composés de jeux de mots, comprenant, le plus souvent, les mots «hair» (cheveux, en anglais) ou «tif». «Atmosphair», «Karakt’hair» ou le très descriptif «Diminu’tif» en sont des exemples fréquents. Et ils n’empêchent pas d’ajouter une petite touche personnelle, comme «Solhair», sur lequel vous tomberez à… Soleure. Car, oui, cette tendance dépasse même les barrières des langues, avec le fort sympathique «Haarchitektur», pour donner un exemple alémanique.

Mais c’est à tort qu’ils sont considérés par certains comme ridicules. Ils témoignent d’une certaine audace et d’un souci d’originalité qu’on retrouve rarement ailleurs. C’est aussi oublier que les jeux de mots dits «pourris» comptent un grand nombre d’amateurs. Et parmi les enseignes de coiffeurs, on tombe parfois sur de véritables chefs-d’œuvre. Le Tumblr «LOLCoiffeurs», créé pour leur rendre hommage, en recense quelques jolis exemples. Parmi nos petits préférés: «Afro’dite», «Pause coiffée», «James Blond» ou encore «S’coup coiffure».

Alors, avant que nos villes deviennent toutes tristement similaires, avec leurs pizzerias «Capri», leurs cinémas «Rex», et leurs «Cafés de la Paix», laissons un peu plus de place pour l’inventivité et la frivolité.

> Lolcoiffeurs.tumblr.com

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