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Le vide? Même pas peur!

Céline tombe en chute libre pendant une minute avant d’ouvrir son parachute. © DR
Céline tombe en chute libre pendant une minute avant d’ouvrir son parachute. © DR
Publié le 14.11.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton sport !

Un cadeau d’anniversaire devenu passion: Céline Marthe, 20 ans, pratique intensivement le saut en parachute.

«Le saut en parachute, ou skydiving, est un sport qui nécessite diverses compétences, il existe même des compétitions. Mais on peut sauter pour le plaisir, faire des figures en vol ou simplement à plat, ce que je fais. Il s’agit de chutes libres avec un parachute en partant d’un avion. Pour sauter seul, il faut suivre une formation de sept sauts avec d’abord deux instructeurs, puis un seul qui aide à se stabiliser en l’air. Dans le feu de l’action, le skydiving n’est pas un sport qui demande une grande condition physique, mais le soir, on se sent crevé. On consomme beaucoup d’énergie sans s’en rendre compte.

Ma famille m’a offert mon premier saut pour mes 18 ans. C’est devenu une passion dès que je me suis retrouvée en l’air. Les sensations sont incroyables. On se sent libre, on ne pense plus à rien. Avant, j’avais peur de sauter, et j’en suis maintenant à 97 sauts: l’appréhension que je ressens avant d’arriver à l’aérodrome diminue un peu plus à chaque fois. Je ne suis totalement rassurée qu’une fois mon matériel contrôlé.

J’ai récemment eu ma licence, donc je ne fais rien de risqué en l’air. Certes, il y a des dangers, mais les accidents sont rarement dus au matériel. Les risques majeurs apparaissent surtout lorsqu’on devient expérimenté et qu’on cherche à impressionner les autres.

Beaucoup de gens ont peur de sauter à cause du vide. En fait, on est tellement haut dans le ciel que l’on ne peut pas se rendre compte de la distance qu’il y a entre la terre et soi. On ne touche pas le sol, on n’a aucun point de repère, donc on ne ressent pas le vide en dessous. Le prix peut aussi freiner les gens. Ce sport coûte cher. Il n’est pas toujours évident de le financer avec un salaire d’apprenti. Personnellement, j’y consacre entre 200 et 250 francs par mois. Ce sport est peu connu, alors qu’il y a beaucoup d’aérodromes en Suisse romande qui proposent ces sauts, notamment Ecuvillens et Bex.» Margot Knechtle

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