Les fans de la série Dragon Ball ont eu la vie dure ces dix dernières années. Aucun nouvel épisode n’a vu le jour depuis 1997, si ce n’est la fade réédition des premières aventures du héros de la série, Son Goku. Mais cette période touche à sa fin. Depuis début juillet, Dragon Ball Super, une nouvelle saison inédite, est diffusée au Japon. Et c’est suffisant pour réveiller les super-guerriers de l’espace qui sommeillent depuis trop longtemps parmi cette génération de fin du millénaire, qui comporte adorateurs des Power Rangers, collectionneurs fous de Pokémon et autres adeptes des préceptes de Son Goku, détenteur des sept boules du dragon.

Dragon Ball Super n’annonce donc pas uniquement le retour de combats interminables entre notre très cher héros, dont la valeur et le courage se mesurent au chatoiement extraordinaire de ses cheveux, et un extraterrestre maléfique qui n’en finit plus de changer de forme. Non! C’est le renouveau annoncé d’une sous-culture tombée dans l’oubli. Peu importe, au final, si cette nouvelle saison devait décevoir ses fans. Sa diffusion suffit à propager la bonne parole parmi les aspirants Saiyajin (premier échelon dans la formation des super-guerriers). Ils sont partout, ils sont super-entraînés: ils ont regardé chacun des 671 épisodes, deux fois.

Prenez garde! Car quiconque a assisté devant sa télé à l’attaque fétiche de Son Goku, une déferlante d’énergie surpuissante, s’est ensuite essayé à la reproduire en criant: Kaméhaméha! Une technique d’art martial ultra-sophistiquée qui risque fort bien de retrouver une certaine popularité. Alors, veillez à ne pas défier du regard un authentique fan de Dragon Ball. Cela pourrait provoquer chez lui une colère telle que ses cheveux se dresseront sur sa tête dans un nuage d’éclairs pour engager avec vous un duel de 32 épisodes au suspense insoutenable.

Rassurez-vous, le combat s’arrête souvent avant même d’avoir commencé. D’habitude, l’apprenti guerrier tombe dans les pommes après avoir poussé de toutes ses forces sur ses tempes, en retenant son souffle, dans une vaine tentative d’accumuler l’énergie nécessaire au fameux Kaméhaméha. Ringard, vous dites? Non, épique!