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Lorage: un rap de confidences, sans tabous

Page Jeunes - Coup de cœur • Depuis son plus jeune âge, Thibault Maillard est un passionné de rap. A 22 ans, il s’est jeté à l’eau en enregistrant son premier morceau, «Monologue de sourd», sous le pseudonyme Lorage.

Dans son rap, Thibault Maillard utilise l’écriture comme une thérapie.
Dans son rap, Thibault Maillard utilise l’écriture comme une thérapie.

Maximilian Richon

Publié le 02.10.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«Je n’ai jamais eu de tabous ou de honte à parler de sujets personnels, que ce soit dans le rap ou dans la vie quotidienne.» C’est en effet sans pudeur que Thibault Maillard se livre dans son rap «Monologue de sourd». Ce morceau, récemment enregistré dans les studios de Local Prod à Belfaux sous le pseudonyme Lorage, est une immersion dans la vie du rappeur de 22 ans. Il nous parle de ses démons, ses addictions et ses dépressions, le tout dans une atmosphère entraînante et mélancolique.

C’est par son besoin de s’exprimer que Thibault Maillard parvient à se confier sans tabous. «Il y a souvent des choses que l’on n’arrive pas forcément à dire. Si on ne les sort pas, cela peut créer des moments de déprime. C’est pour cette raison que j’ai commencé à écrire, comme pour me débarrasser d’un poids.» En plus de cette envie de vider son sac, le jeune rappeur constate que ce travail a un effet bénéfique sur lui. «Le fait d’écrire me fait vraiment du bien, je le vis comme une forme de thérapie.»

Déjà très jeune, Thibault est touché par le rap. Sa première découverte est l’album «Cinquième As» de Mc Solaar. «La qualité du texte était telle que ça me donnait des frissons.» Cependant, Lorage en a conscience, cette vision du rap n’est pas partagée par tout le monde. «Le rap peut être une poésie pour certains et du bruit pour d’autres. Pour que ça nous touche il faut que ça évoque quelque chose à quoi on peut s’identifier.» C’est aussi pour cela que Thibault dit vouloir parler de ce qu’il a au fond de lui «de la manière la plus authentique».

Mais entre le trac et la peur du regard des autres, se livrer publiquement n’est pas une expérience facile. Car entre poser ses pensées sur le papier et être prêt à les exprimer devant un public, il y a un monde. «Ecrire du rap est un travail de solitaire. Lorsque j’ai dévoilé mes textes, j’ai eu peur du jugement.» Pour le futur, Thibault veut rester humble. «Je n’ai ni l’envie ni la prétention de devenir un rappeur célèbre», souligne-t-il en rigolant. Cependant, le projet d’un album occupe ses pensées. «J’aurais énormément de plaisir à collaborer avec des gens de Fribourg. Et j’ai encore beaucoup de textes que j’aimerais enregistrer, dès que j’en aurai le temps et les moyens.»

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