La Liberté

Un mois entier sans refuser quoi que ce soit

Chaque jour, de nouvelles tâches m’attendaient, toujours plus 
nombreuses que la veille. © Patricia Victor
Chaque jour, de nouvelles tâches m’attendaient, toujours plus 
nombreuses que la veille. © Patricia Victor
Publié le 19.09.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

J’ai testé pour vous »   C’est en visionnant une vidéo d’un YouTubeur français nommé Autodisciple que j’ai eu la soudaine envie de relever le même challenge que lui: dire «oui» à tout pendant un mois. Pas si vite! Certaines règles s’imposent: je n’allais rien faire qui puisse compromettre ma santé ou mes valeurs morales. Je me serais autorisée à refuser une proposition qui, par exemple, aurait impliqué de sauter du septième étage. Les paramètres du défi réglés, ce fut une décision facile à prendre mais beaucoup plus difficile à appliquer.

Pendant ce challenge, contrairement au YouTubeur, je n’ai pas vécu une aventure sensationnelle qui ait modifié ma vie. Cependant, j’y ai appris ce qu’était la vraie valeur de ce simple mot. Celui-ci m’a emmenée dans des lieux inconnus que je jugeais angoissants au premier abord, tels que des bars sombres perdus au fond d’une ruelle inquiétante. J’ai fait des rencontres magnifiques, et j’ai pu partager des moments avec des personnes que je n’aurais très probablement jamais connues s’il ne m’était pas venu à l’idée de relever ce défi.

Mais, malheureusement pour moi, cette idée-là ne m’a pas apporté que du bonheur. En effet, trouillarde de nature et en proie au vertige, je me suis retrouvée, pétrifiée de peur, assise au premier rang d’un grand huit immense. Pour certains, cela rime avec plaisir alors que moi, j’ai frôlé l’infarctus à de nombreuses reprises. Envahie par la peur, j’ai hurlé si fort que le lendemain je ne parvenais qu’à bafouiller un charabia rauque et incompréhensible. Malgré tout, j’ai dû me rendre à une audition de chant que j’avais acceptée quelques jours plus tôt…

Finalement, d’autres personnes ont su profiter, à ma place, de mon défi. En effet, j’ai «aidé» ma famille dans les tâches quotidiennes. Cirer, laver, cuisiner, nettoyer, j’ai été confrontée à tous les types de corvées possibles. Soyons clairs: mon seul gain était un sourire moqueur accompagné d’un merci bien trop enjoué pour être réellement sincère. Mais au final, j’y ai quand même gagné quelque chose, ou plutôt perdu: deux kilos se sont soudain soustraits au poids figurant sur ma balance. Alors vous le savez maintenant: dire «oui» fait maigrir!

Patricia Victor

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