Nouvelles »   Philippe Testa est sans conteste l’un des plus brillants explorateurs du ­désenchantement contem­porain. Fin observateur, il déchire le rideau des apparences, démasque nos prétentions, met à nu notre immarcescible insignifiance jusqu’à réduire la comédie humaine à une absurde farce. Sombre misanthropie? Son cynisme critique est d’une telle lucidité, d’une si brillante clairvoyance que l’on ne peut que reconnaître notre époque dans le monde en déliquescence sociale qu’il dépeint de sa plume acérée.

En 2014, son Crépuscule des hommes était un bijou atrabilaire teinté d’existentialisme. Une veine qu’il continue de creuser dans les courtes nouvelles de Mâle occidental, dont la forme rappelle les saillies de Love (2007). Pas d’amour dans ces 21 courts textes – des vanités plutôt que de véritables nouvelles, petites scènes quotidiennes, fragments d’existences en butte à l’ennui, à l’absence de sens.

Saisis dans leur sphère intime ou professionnelle, les hommes de