En mai 2006, lasse de nager à des heures limitées dans les lignes surpeuplées de la piscine du Levant, je rédigeais le texte d’une pétition: «Pour une piscine couverte de 50 mètres dans le Grand Fribourg». Plus de 13 000 personnes l’ont signée en moins de quatre mois et ce succès a donné naissance à l’Association Pro Piscine. Une initiative a suivi en 2013, là encore le public était présent, mais les autorités lui avaient préféré un contre-projet.

Douze ans plus tard, après des centaines d’heures de discussions, demandes, négociations, découragements et espoirs, je lis avec consternation: «La piscine du Platy prend l’eau» (La Liberté du 13 juillet). Raison: coûts de construction et frais d’exploitation jugés pas réalistes. Le projet de Boxal, en 2008, était déjà trop cher…

Le Grand Fribourg a un besoin urgent de nouveaux bassins pour les enfants, le public, les étudiants, les retraités, et pour tous ceux qui soignent dans l’eau une douleur ou l’autre. Ce n’est un secret pour personne, mais personne ne veut se mouiller. Pourquoi? Parce qu’une piscine n’est pas rentable?

Pourtant les bienfaits de l’eau, des sports aquatiques sont immenses et incalculables. Certes une piscine n’est pas rentable si elle est exploitée par une collectivité. Exploiter une piscine est un métier, faisons confiance à ceux qui travaillent depuis des années sur le projet du Platy.

Je rêve de politiciens souffrant comme moi de mal de dos. Soigner des douleurs de sciatique à la patinoire, c’est beaucoup moins efficace.

Isabelle Maillard,

Fribourg