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Pour garder les entreprises ici

Publié le 19.06.2019

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Un facteur important n’a pas été assez soulevé dans l’actuelle campagne sur la réforme cantonale fribourgeoise de la fiscalité des entreprises: la concurrence fiscale intercantonale. Les cantons de Vaud et de Neuchâtel, proches de nos frontières cantonales, ont déjà abaissé leurs taux d’imposition des sociétés à moins de 14%.

Si la réforme cantonale n’est pas acceptée par les contribuables fribourgeois le 30 juin prochain, le fisc fribourgeois va subir de lourdes pertes fiscales liées à la délocalisation des entreprises et de leurs employés. En effet, les districts limitrophes (Veveyse, Glâne, Broye et Lac) vont enregistrer des départs d’entreprises vers les cantons de Vaud et de Neuchâtel.

De même, des entreprises internationales seront tentées de se délocaliser avec pour conséquence des pertes d’emplois et évidemment des pertes fiscales au niveau de l’impôt sur les personnes physiques. Le propriétaire d’une fiduciaire fribourgeoise, si la réforme fiscale cantonale du 30 juin n’était pas acceptée, devrait la délocaliser à Avenches ou Payerne afin de bénéficier du taux d’impôt vaudois plus favorable. Il est évident qu’il recommanderait à ses clients fribourgeois d’en faire de même avec leur entreprise et leur personnel.

Pour les citoyens qui avancent que la réforme fiscale ne profite qu’aux riches, il faut mentionner que les dividendes des entreprises versés à leurs actionnaires seront imposés à hauteur de 70% du montant distribué et non plus à hauteur de 50%. Comme contribuable fribourgeois, je voterai donc oui le 30 juin.

Jacques Ceriani, expert

fiduciaire, Granges-Paccot

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