Le 10 octobre, le Conseil général de Fribourg a révisé son règlement sur les jetons de présence (LL du 12.10). Si l’amélioration des conditions de conciliation entre vie familiale et engagement politique est bienvenue, l’auto-augmentation des jetons de présence de 50% choque. Une auto-augmentation à laquelle seul Le Centre s’est opposé.

Car oui, une telle augmentation est déplacée, à l’heure où l’inflation qui frappe la population s’ajoute au sempiternel renchérissement des primes d’assurance-maladie. Alors que la classe moyenne peine à joindre les deux bouts et que les revalorisations salariales se font attendre, le Conseil général, lui, s’auto-augmente en un temps record. Et ce, juste après avoir refusé une réduction d’impôt à la population, alors que la ville a réalisé un bénéfice cumulé de près de 100 millions sur huit ans…

Cui bono? A qui profite le crime? Aux partis politiques, lesquels perçoivent des contributions de leurs élus: plus de jetons de présence égale potentiellement plus de contributions pour les partis. Et avec plus d’élus et une pratique plus gourmande, les partis de la majorité de gauche sont les mieux lotis. Ou quand les chantres de la transparence se servent indirectement dans les caisses publiques. Merci qui? Merci les contribuables!

Simon Murith, cons. général, prés. Le centre Fribourg-Ville