Le Conseil fédéral vient de charger deux femmes diplomates de négocier à Bruxelles un nouvel accord-cadre avec l’Union européenne (LL du 12.4). La tâche de nos ambassadrices ne sera pas aisée, la Suisse restant attachée au statut de neutralité armée qui l’a protégée jusqu’ici.

Mais, depuis le Traité de Rome de 1960 instituant une Communauté économique européenne, la situation a évolué vers une communauté politique européenne avec l’adoption du Traité de Lisbonne par les 28 Etats membres en 2009.

La Suisse a une vocation européenne, étant construite sur une structure fédérative qui respecte les cultures et les traditions séculaires de ses cantons. Elle peut apporter son expérience vécue à la nouvelle Europe et jouer un rôle utile à la communauté. Il serait naturel que sa candidature soit présentée et acceptée par l’Union européenne. Sa voix serait mieux comprise si elle s’exprimait au cœur de cette communauté, plutôt que depuis l’extérieur.

Jean-Baptiste de Weck, Fribourg