Qui veut noyer son chien…
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Deux cent dix mille francs! C’est ce que perdrait, augmentation des cotisations comprises, un employé de l’Etat de 42 ans (appelons-le M. X), prenant sa retraite à 64 ans et qui décéderait à 85. Sans intervention de l’Etat (plan B), M. X perdrait… 213 000 francs. Cherchez l’erreur!
Lire, dans La Liberté du 15 février, le directeur de la Caisse de pension de l’Etat parler de «sponsoring» entre les actifs et les anciens me scandalise: il ne s’agit là pas de sponsoring, mais de solidarité (un si beau terme qui a tendance à tellement disparaître malheureusement dans notre société).
Toujours dans le même article, le constat du vieillissement de la population, cause principale de la réforme… Un argument ressorti plein de fois précédemment! Lire enfin que le système actuel n’est pas social m’interpelle: ainsi donc nos aînés auraient conçu un système antisocial pour nos retraites et faire perdre plusieurs dizaines ou centaines de milliers de francs aux actifs actuels représente en réalité un progrès social… Ouf, l’esprit de Marx a touché de sa grâce notre Conseil d’Etat!
Dans le même temps, la réforme présentée par le même Conseil d’Etat concernant ses propres retraites, celles des préfets et des juges ne change rien pour les personnes actuellement en poste et prévoit pour les nouveaux élus une augmentation de salaire de plus de 10% pour compenser les effets de ladite réforme…
«Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage»: dans cette réforme, j’ai de plus en plus l’impression qu’on me prend pour un wouf, wouf!
Alain Wampach,
employé de l’état