Une chose est vraie: nous mourrons tous. Est-ce un manque de savoir-vivre? Certains pensent que nous revivrons, d’autres que non. Dans La Grande Librairie, Axel Kahn, médecin généticien et essayiste, mais cancéreux, condamné à mort à courte échéance, sous morphine, a dit sa conviction: la mort est la fin de la vie. In fine nihil est. Ceux qui croient que nous revivrons ont-ils le souvenir de ce qui s’est passé avant leur conception? Le 5 juillet 2021, il décédait à Paris.

Nous n’avons rien à apprendre sur la mort. Nul n’en est revenu. Certes il est des êtres qui ont flirté avec la mort et qui disent que le passage n’est point traumatisant, mais apaisant. D’autres prétendent avoir communiqué avec des défunts.

Lors d’une transe chamanique, Corine Sombrun fut prise de spasmes en Mongolie entraînée par le rythme sourd du tambour d’Oyun. Et des cris de loup sont sortis de sa gorge. Mais c’est au Pérou qu’elle vécut ses premières expériences du voyage chamanique grâce à un cocktail de plantes nommé Ayahuasca, une substance psychoactive interdite en France. Maintenant ethnomusicologue, elle a inspiré le film Un monde plus grand.

Si tout est achevé à notre mort, que pouvons-nous souhaiter? Qu’il soit dit que le défunt fut un type bien, soit qu’il a fait du bien à d’autres. Mais il y aura toujours des gens qui penseront le contraire. Aussi ne vaut-il pas mieux se focaliser sur les sourires qui nous sont adressés plutôt que sur les moues.

Patrice Blanc, Riaz