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« Nous avons déjà assez souffert »

Soulagés par les annonces faites par Alain Berset, les commerçants sont prêts à rouvrir le 1er mars. Témoignages.

Les magasins vendant des biens "non-essentiels" pourront ouvrir le 1er mars. © Alain Wicht-archive
Les magasins vendant des biens "non-essentiels" pourront ouvrir le 1er mars. © Alain Wicht-archive

Magalie Goumaz

Publié le 17.02.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Comme d’autres magasins, Dany Sport, à Marly, pourra rouvrir le 1er mars. Propriétaire des lieux, Daniel Mauron est satisfait et se réjouit de revoir ses clients. « Nous avons assez souffert », lâche-t-il. Toutefois, il retient un peu sa joie et ne s’attend pas à une ruée dès le 1er mars. « Nos ventes dépendent beaucoup des sports que nous pouvons pratiquer. Tant que le foot est interdit, je ne vendrai pas beaucoup d’équipements. Pareil pour le tennis », fait-il remarquer, un brin fataliste.

« C’est n’importe quoi et il est temps que cette situation prenne fin »
Daniel Mauron

Ces derniers mois, son commerce a pu faire de la location ou encore de l’entretien de matériel. «Nous avons pu fournir les services nécessaires à nos clients. Par contre, je n’ai pas mis en place un système de vente en ligne car c’est compliqué à gérer », explique-t-il. Daniel Mauron ne cache pas son incompréhension face aux mesures qui ont été décidées en décembre dernier. « Nous avons perdu deux mois et il y a trop d’incohérences. Les gens peuvent acheter des chaussettes mais pas des gants, des lunettes mais pas des masques. C’est n’importe quoi et il est temps que cette situation prenne fin », déclare-t-il.

Autre commerce, autre situation. A la Librairie de La Bulle, à Fribourg, Pascal Siffert est certes soulagé de pouvoir rouvrir ses portes, mais il s’estime chanceux par rapport à d’autres. « En raison des diverses restrictions, les gens ont retrouvé le goût de lire », témoigne le spécialiste en bandes dessinées. Et les amateurs du genre ne se sont pas privés de passer commandes avant de venir chercher les ouvrages en magasin. « Nous passons nos matinées à ouvrir les messages électroniques. Cette manière de faire est certes chronophage, mais elle nous a permis de travailler malgré tout ces dernières semaines, contrairement aux restaurateurs et boutiques de vêtements, par exemple ». Pascal Siffert est néanmoins content que cette période s’achève et est prêt à recevoir les bédéphiles dès le 1er mars, même s’il devra appliquer des plans de protection. « Nous sommes une petite structure, ce qui nous permet d’être souples», explique-t-il.

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