A la rescousse du patois vaudois
Le dialecte est en perte de vitesse malgré plusieurs actions telles qu’un cycle de conférences à Moudon
Lise-Marie Piller
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Sauvegarde » «Câise-tè, batoille!», lance Pierre-André Devaud, président de l’Amicale des patoisants de Savigny-Forel, avec son plus bel accent. Trente oreilles se dressent. Leurs quinze propriétaires tentent de décrypter ce patois vaudois signifiant «Tais-toi bavard!», du titre d’un lexique illustré. D’une moyenne d’âge majoritairement élevée, tous se sont inscrits au cycle de conférences récemment données à Moudon.
Une initiative ressemblant un peu à la saga du dernier des Mohicans. Alors que les actions se multiplient pour sauver le patois fribourgeois, le cousin vaudois est en effet à la peine. «La génération dont le patois était la langue maternelle est aujourd’hui décédée», ajoute Pierre-André Devaud.
Seules une septantaine