Arc-en-ciel d’ambiances autour d’une araignée
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Critique
Cette histoire peut vous faire peur!», prévient le récitant Yann Pugin, en faisant les gros yeux, au début de la création Concerto pour 8 pattes et fil de soie. Il exagère un peu: l’araignée mise en scène et en musique dimanche s’avère attachante. Au Musée d’histoire naturelle de Fribourg, quelque quarante personnes, dont une bonne vingtaine d’enfants attentifs, ont eu l’occasion de découvrir à la première représentation cette œuvre signée Etienne Crausaz et Jacques Doutaz. Destinée aux publics les plus jeunes, elle a été interprétée par l’ensemble Diachronie, dirigé par Olivier Murith.
Etienne Crausaz ouvre sa composition avec un moment musical tendu dont les sonorités surprenantes, qu’on dirait modernes, suscitent une inquiétude certaine. Mais cette ambiance ne dure qu’un temps. En compositeur malicieux, en effet, il a ménagé dans son Concerto pour 8 pattes et un fil de soie tout un arc-en-ciel d’atmosphères, suivant le livret pétri de poésie rédigé par Jacques Douta