«C’était comme une résurrection»
Après avoir été isolés, les résidents des EMS ont retrouvé leurs proches. Mais l’inquiétude demeure
Tiffany Terreaux
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Santé » Souffrance, manque, ennui, mais aussi calme ou protection. Coupés du monde de la mi-mars à la mi-mai, les résidents en EMS ont diversement vécu cette période. Et la situation reste fragile pour cette population à risque. Dans le canton de Fribourg, deux établissements ont été récemment touchés par le virus et placés une nouvelle fois en quarantaine.
Catherine Soldini a perdu son papa Gérard au début du mois de juillet. Atteint d’une légère démence, il résidait dans un EMS fribourgeois depuis près de deux ans. Il s’y est toujours plu jusqu’à l’arrivée du coronavirus. «Pendant le confinement, nous n’avions contact que par téléphone et il n’avait pas l’air malheureux, jusqu’au jour où il m’a dit: maintenant je suis en prison»