Camille Claudel, artiste maudite?
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Critique
Camille Claudel n’a-t-elle jamais été heureuse? Jamais? A voir la pièce Claudel(s) d’Anne Schwaller, à Nuithonie (mercredi, lors de la première), la réponse semble implacable. C’est une inexorable plongée dans un abîme de souffrance, d’isolement et de misère affective. Le décor est très sombre. La traversée est profondément bouleversante et désespérante. Vertige.
La metteuse en scène a pris le parti de l’ellipse et des ruptures de temporalité. On ne sait que peu de chose de la vie de la sculptrice, des bribes. Il a fallu construire la pièce sur les lacunes de sa biographie. Et faire des choix. La relation à Rodin est ainsi à peine esquissée: a-t-elle été, au moins, passionnée? Ce qu’on entend, c’est que Camille s’est sentie persécutée a