De Pretto aux Francos, la fête de trop?
Thierry Raboud
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Critique
Un phénomène, et pourtant. La scène est nue, sinon cette batterie transparente comme un prétexte. Puis ce chétif en short qui débarque agrippé à son iPhone. Hurlements. Le public est compact, acquis, fanatisé, juvénile mais pas que, féminin mais pas que, parfois venu de loin, rugissant son bonheur de se retrouver face à ce gars singulier à force de se clamer banal. C’est peu dire qu’Eddy de Pretto était attendu aux Francomanias de Bulle jeudi soir.
Sacré coup des programmateurs tant l’ascension du jeune Francilien a été fulgurante, accélérée encore par le succès de son premier album Cure sorti au printemps. Un opus hybride mais atypique, monotone mais porteur de sens, dont l’auteur a reproduit à l’identique le slam banlieusard sur la scène de l’Hôtel de Ville.