Portrait »   «Regarde comme tu es bronzé comparé à moi», constate en rigolant une occupante de la villa Lavande de Belfaux. Dans la salle à manger, les câlins et les tapes dans la main accueillent le directeur. «Il sort souvent de son bureau pour voir comment vont les résidents, papoter et rigoler avec», témoigne une éducatrice. Et Benjamin Brülhart de renchérir: «Ce que j’aime avec ces personnes, c’est qu’elles n’ont pas de masque. Quand elles rigolent, c’est de la joie, elles ne simulent rien.»

Benjamin Brülhart, 64 ans «et demi», prendra sa retraite à la fin du mois. Le sexagénaire part avec le sentiment du travail accompli: 33 ans passés à la tête de la Fondation fribourgeoise en faveur des personnes handicapées mentales et atteintes d’infirmité motrice