Abbatiale »  Pas certaine de recevoir un permis de construire à temps, la commune de Payerne préfère décaler la date d’ouverture de l’abbatiale pour coïncider avec l’inauguration de la place du Marché.

Les Payernois devront prendre leur mal en patience. Ce n’est pas encore demain qu’ils pourront se balader librement dans l’abbatiale, dont la cure de jouvence entamée en 2014 est toujours en cours. La municipalité a communiqué hier que l’église du XIe siècle, inaccessible au public depuis 2016 (sauf lors de visites guidées du chantier), n’ouvrira pas en mai 2019, mais en avril 2020.

La décision est liée au réaménagement de la place du Marché, sur laquelle se trouve l’édifice. Cet espace va être complètement remodelé et la commune n’est pas sûre que les travaux seront finalisés en 2019. «Le retour du canton vis-à-vis de la consultation ­préalable a déjà pris du retard par rapport à nos prévisions», indique la syndique Christelle Luisier. Et comme la commune tient à faire coïncider l’inauguration de la place avec la réouverture de l’abbatiale, pour n’organiser qu’une seule grande fête, le report a été décidé. N’aurait-il pas fallu établir un calendrier moins serré? «Notre planning était peut-être ambitieux», admet l’élue, ajoutant qu’il n’y aura aucun surcoût.

Par effet de cascade, le nouveau musée de l’église ouvrira lui aussi ses portes en 2020. Il y aura donc zéro visiteur (et entrée payante) d’ici là. Quel sera l’impact sur les caisses de la commune, qui gère le site jusqu’à la mise en place d’une association? «Il n’y en aura pas, car le manque à gagner aurait été celui de l’association, dont la création sera aussi reportée en 2020», répond la syndique. Pour leur part, cinq des six employés du musée continueront à travailler. Ils feront de la recherche scientifique et des inventaires: «Deux tâches en attente depuis très longtemps. Ce sera l’occasion», glisse la syndique. Le poste de secrétaire ne sera pas repourvu en 2019, comme l’avaient déjà annoncé les autorités.

L’Office du tourisme est aussi impacté, car l’organisation devait déménager dans l’abbatiale. La commune a averti les responsables, selon Christelle Luisier. Il faut aussi trouver des solutions pour le Red Pigs Festival et les Brandons, qui voulaient réinvestir la place du Marché. Des discussions sont en cours. Quant à la rénovation et à l’extension du Café du marché, elle n’est pas encore acquise.

Lise-Marie Piller