Le castor trace son chemin
Réintroduit en 1956, le rongeur se plaît dans le canton de Fribourg, où un recensement est en cours
Camille Besse
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Faune » Nul besoin d’une loupe ou de jumelles pour trouver les premiers indices de la présence du castor. A peine a-t-il fait quelques pas le long des rives du Tatrel, près de Châtel-Saint-Denis, que Vincent Grognuz, l’un des deux coordinateurs du recensement national de l’animal pour le canton de Fribourg, indique un bosquet de jeunes arbres étrangement aiguisés: «Nous les appelons des crayons.» Et notre guide de pointer le milieu du cours d’eau, quelques mètres en contrebas, où gisent les restes sectionnés de plusieurs jeunes saules: «Il a rongé toute l’écorce pour se nourrir.» Sa collègue Sandrine Wider complète: «C’est ce que nous appelons un réfectoire. Les castors sont plus à l’aise dans l’eau pour manger.»
Les biologistes ont l’œil affûté, et pour cause: ils