Le chant du piano aux Murten Classics
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Critique
Le public des Murten Classics profitait hier matin d’une fin d’été radieuse. D’une forme de disponibilité à l’instant présent au moment d’entrer dans l’église française de Morat. L’espace n’est pas très grand, il offre le luxe d’un concert privilégié, d’une écoute attentive et, pour les plus chanceux, d’une proximité rare avec la concentration et les doigts de la pianiste.
Quand les premières notes de la Sonate pour piano de Liszt résonnent, c’est tout un monde qui s’ouvre. Beatrice Berrut a le don de capter l’attention, de plonger l’auditoire dans un temps suspendu, rempli de sons drus, puissants, mais aussi ailés et délicats. L’attaque s’élève comme une prière, avant un déferlement tourmenté et grondant. Le Bö