Le Gruyère AOP toujours vulnérable
Le Gruyère AOP va particulièrement bien, mais des éléments extérieurs pourraient rapidement menacer
gUILLAUME CHILLIER
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Fromage » Imaginez un producteur de lait destiné au Gruyère AOP au pied du Moléson. Imaginez un fromager neuchâtelois qui fabrique du fromage sur les côtes du Jura. Imaginez enfin un affineur bullois qui exporte la quasi-totalité de ses meules. Pensez ensuite au dirigeant de la plus grande économie mondiale, les Etats-Unis, qui claque des doigts (ou tweete) et décide d’augmenter les taxes douanières sur l’importation du fromage.
Un coup de sang bien lointain, mais qui frapperait durement toute la filière du Gruyère AOP, qui exporte 40% de sa production. Une décision qui pourrait mettre en péril des exploitations entières, sachant que les Etats-Unis importent eux près de 10% du Gruyère fabriqué en Suisse.
Ce scénario, certes hypothétique, trotte pourtant dans la tête de Philippe Bardet. Hier à Cern