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Le travail au noir, ce fléau endémique

La justice fribourgeoise condamne à tour de bras, mais à des peines souvent légères. Ça pourrait changer

La construction, notamment le second œuvre, est particulièrement concernée. © Alain Wicht-archives
La construction, notamment le second œuvre, est particulièrement concernée. © Alain Wicht-archives

Marc-Roland Zoellig

Publié le 12.12.2017

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Economie »   Plus d’une con­damnation par jour. C’est le rythme de croisière qu’a adopté la Justice fribourgeoise dans sa lutte contre le travail au noir. En 2016, le Ministère public cantonal a ainsi prononcé 310 peines visant des employés et 108 dirigées contre des employeurs. Parmi ces derniers, dix-sept étaient des récidivistes déjà condamnés pour avoir engagé des travailleurs au noir dans les cinq ans ayant précédé leur dernière incartade.

C’est dire si le phénomène est difficile à endiguer, ne serait-ce qu’en raison de son imbrication dans le tissu économique local et national (lire ci-dessous). Le procureur spécialisé Frédéric Chassot, qui instruit depuis 2011 la totalité des affaires fribourgeoises impliquant des employeurs en délicatess

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