«On a confondu péché de la chair et crime»
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Justice » La défense du photographe accusé d’abus dénonce une sévérité dictée par l’air du temps.
Un «populisme pénal» sans rapport avec la justice. Un verdict imbibé de «moraline sexuelle» et d’une pudibonderie n’ayant pas sa place au tribunal. Une décision judiciaire rendue au mépris de la présomption d’innocence et dans l’optique de complaire à une frange militante née d’une «mutation de l’ère #metoo». C’est à une véritable charge à rebours de l’air du temps que s’est livrée hier Yaël Hayat devant le Tribunal cantonal fribourgeois. La pénaliste genevoise y a défendu un photographe amateur condamné à onze ans de prison pour avoir abusé d’une dizaine de ses modèles en les filmant à leur insu (La Liberté d’hier).
Pour Me Hayat, les juges de première instance ont fait voler en éclats les principes du droit en prononçant une peine qui serait plus appropriée pour sanctionner un homicide. «On ressent dans ce jugement une réprobation morale, on a confondu le péché de la cha