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Opéra de Fribourg, ou l’art de ne pas choisir

Au kitsch ravageur du couple formé par Angelica et Medoro répond le tragicomique d’Orlando doublé de son écuyer gourmand. © Alain Wicht
Au kitsch ravageur du couple formé par Angelica et Medoro répond le tragicomique d’Orlando doublé de son écuyer gourmand. © Alain Wicht

Thierry Raboud

Publié le 31.12.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Critique

En somme, personne n’a voulu choisir. Dans Orlando Paladino, Joseph Haydn semble se hasarder entre le buffa et le seria. Et dans l’interprétation audacieuse qu’en a proposée l’Opéra de Fribourg jeudi soir sur la scène d’Equilibre, la même hésitation était patente, presque déconcertante, entre la gaudriole et l’épanchement sentimental, entre la profondeur psychologique et la désinvolture divertissante.

On commence tout d’abord par en rire, alors que plusieurs personnages font de comiques entrées en scène. Le Licone ingénu du baryton-basse fribourgeois René Perler dialogue avec la soprano lausannoise Marie Lys, magnifique de précision mutine en Eurilla. Sur un improbable destrier débarque ensuite le fort bien nommé Rodomonte, empêtré dans les ferrailleries impossibles de son costume grandiloqu

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