Panser des blessures invisibles
Avec l’arrivée des réfugiés venus d’Ukraine se pose la question de la gestion du stress post-traumatique. Le canton de Fribourg va accroître ses capacités de prise en charge
Lise-Marie Piller
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Psychologie » «Notre cœur est brisé. Chaque jour, notre pays est transformé en ruines. Des enfants, des femmes, des personnes âgées et nos hommes sont tués. Il est impossible de regarder cela sans larmes. La guerre est un stress énorme. Tous les Ukrainiens ont besoin d’un soutien psychologique.» Ce cri du cœur, c’est celui de Katya et Yuliia, deux jeunes réfugiées hébergées par une famille broyarde.
On ne sort en effet pas indemne d’un conflit armé. L'esprit prend des coups et la probabilité de présenter un trouble du stress post-traumatique (TSPT) est élevée, selon Florence Guenot, responsable du service de psychologie au Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) et spécialiste en psychologie d’urgence et psychotraumatologie. Sébastien Schmid, président de l’association