La Liberté

Peine de 18 ans confirmée pour le père incestueux

Publié le 09.10.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Broye-Vully » L’appel du Vaudois de 42 ans condamné en mars pour avoir abusé et frappé ses huit enfants durant onze ans a été rejeté hier.

L’homme reste condamné à 18 ans pour inceste, viol, contrainte sexuelle, pornographie, lésions corporelles simples et violation du devoir d’éducation à l’encontre de ses enfants.

Ses aveux ambigus n’y auront rien changé. La Cour d’appel pénale a confirmé le verdict des juges du Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois à Yverdon-les-Bains. «L’absence totale de remise en question montre que ces aveux ne sont pas ressentis et justifie la peine exceptionnelle», a déclaré la présidente du tribunal Sandra Rouleau.

Le premier procureur d’Yverdon, Christian Maire, avait demandé que le verdict initial soit validé, qualifiant ce dossier de «plus grave affaire d’atteinte à l’intégrité sexuelle jugée dans le canton».

«Oui c’est embarrassant d’entendre notre client en ce début d’audience», a plaidé pour sa part le codéfenseur du quadragénaire, Me Loïc Parein. L’homme de loi – qui avait demandé l’acquittement en première instance – a estimé que ces déclarations alambiquées appelaient «à examiner encore plus attentivement ce dossier pour savoir si la présomption d’innocence doit être renforcée». Et d’ajouter que «lorsqu’un prévenu admet, la procédure ne s’arrête pas là: il faut vérifier si les éléments concordent avec le reste du dossier».

Contrairement à la déclaration d’appel rédigée par ses avocats, le recourant a dit admettre la quasi-intégralité des accusations dont il fait l’objet. A l’exception d’un viol présumé sur une de ses filles, il y a deux ans, dans un hôtel de Moudon.

Le père était seul à être rejugé. Son épouse a accepté sa peine de trois ans de réclusion, dont six mois ferme.

Mandaté comme expert par le Conseil d’Etat, l’ancien juge fédéral Claude Rouiller a présenté il y a deux semaines un rapport révélant de graves manquements du Service vaudois de protection de la jeunesse (SPJ) et de la justice de paix dans cette affaire. Une curatelle d’assistance éducative avait été mise en place pour tous les enfants du couple depuis 1997. Elle n’a pas suffi à les protéger. ATS

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