La chanson, c’est quoi pour vous?

C’est plutôt la musique, puisque j’ai fait 24 ans de fanfare. Je ne chante que depuis cinq ans, au sein du quatuor Orchis à Fribourg. Il y a trois professionnels et moi.

Et le Ranz des vaches?

C’est ma grand-maman qui me l’a appris, à mes 13 ans. Depuis, je le chante partout, même dans le métro de Paris! Je tiens une liste à jour. Enfin pas vraiment, puisque je n’ai pas encore ajouté Vevey.

Justement, comment êtes-vous arrivé dans ce «onze» final?

Mes amis m’ont toujours dit que j’avais la voix pour ce chant, donc c’était clair que j’allais me lancer. Je ne pensais pas être pris, c’était pour que les gens soient contents…

Et pourtant!

Lors de l’audition, tout s’est parfaitement déroulé: je voulais chanter en premier, mais il y avait un tirage au sort. Or j’ai tiré le N° 1 et en trois minutes tout était plié!

Comment avez-vous réagi le jour J?

Ma femme n’était pas à la maison, mon père m’a demandé s’il pouvait aller relever le courrier. Au téléphone, il pleurait après le premier paragraphe. Et moi aussi…

Après un an de préparation, les choses sérieuses ont commencé.

Oui, avec ce paradoxe: durant des mois, nous avons répété de manière très poussée. Et pourtant, quand on prend le micro au milieu de cette arène, ce sont avant tout les émotions qui parlent. Tu ne réfléchis plus et tu chantes.

Arriverez-vous à concilier la fête avec la gestion de votre agence RH?

Je vais vivre la fête à fond: je m’installe au camping sur place durant un mois. Voilà qui tombe bien, j’ai un mois de retrait de permis!

L’interview musicale de Fabien Crausaz