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S’exprimer pour ne pas s’enfoncer

La police cantonale dispose d’une cellule de débriefing à laquelle les collaborateurs peuvent se confier

L’adjudante Isabelle Castella et le sergent-chef Steve Guzzoni aident leurs collègues à surmonter les traumatismes qu’ils peuvent ressentir après des interventions difficiles. © Alain Wicht
L’adjudante Isabelle Castella et le sergent-chef Steve Guzzoni aident leurs collègues à surmonter les traumatismes qu’ils peuvent ressentir après des interventions difficiles. © Alain Wicht

Patrick Pugin

Publié le 12.09.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Police » L’uniforme n’a rien d’une armure. Il habille un humain (presque) comme les autres. Pétri d’idéaux. Chargé d’enthousiasmes et d’angoisses, d’espérances et de craintes. Reste qu’en mission, le professionnel de l’urgence – qu’il soit gendarme, pompier ou ambulancier – ne peut guère manifester ses émotions. Il est là pour remplir son rôle, froidement.

Mais lorsque les feux bleus se sont éteints, que l’adrénaline de l’intervention est retombée, chacun se retrouve face à lui-même. Parfois décontenancé.

Consciente de la nécessité de ne pas laisser ses collaborateurs livrés à eux-mêmes, la police cantonale a institué, en 2004, une cellule de débriefing. Celle-ci s’appuie aujourd’hui sur neuf agents formés aux techniques de defusing, littéralement «désamorçage». Il s’agit d’offrir la possibilité à une personne – lors d’un entretien d’une vingtaine de minutes organisé dans la foulée de l’intervention –, de s’exprimer sur les événements traumatisants qu’elle a vécus. Cel

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