Justice » «Généralement, on trouve un mobile à un crime. Mais là, on n’y arrive pas…» Le procureur Marc Bugnon n’a pas caché le malaise qu’il ressentait en entamant hier matin son réquisitoire contre le tueur de la rue du Tilleul (La Liberté d’hier), qu’il conclura une heure plus tard en demandant aux juges de condamner l’accusé à 17 ans de prison pour assassinat. «Pourquoi ce geste homicide? Pourquoi cette sauvagerie? Pour les familles, celle de la victime comme celle de l’auteur, il doit être insupportable de se perdre ainsi en conjectures…»

Difficile en effet de cerner les motivations de ce trentenaire râblé s’exprimant d’une voix douce devant ses juges, souvent décrit comme sympathique et aimable, ancien footballeur d’élite tombé dans les affres de la toxicomanie.