Un champignon détruit des récoltes
Une maladie nommée fusariose sévit dans les champs de blé, ce qui contraint à jeter des lots entiers
Lise-Marie Piller
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Agriculture » «Je suis très frustré… Travailler une année pour voir mon blé refusé par le centre collecteur (site où les producteurs amènent leurs récoltes, ndlr). C’est presque une humiliation!» Pierre-André Grandgirard, agriculteur basé à Cugy et député fribourgeois du Parti démocrate-chrétien fulmine. Il a récemment dû jeter un quart de sa production de blé. Autrement dit, recycler 3 hectares en biogaz (une opération blanche pour lui), à cause d’une maladie nommée fusariose (lire ci-après). La perte se monte à environ 9000 francs. Christophe Broye, basé à Nuvilly, a quant à lui perdu 8 hectares pour l’instant, les récoltes n’étant pas terminées, soit 15 000 à 20 000 francs. En clair, 10 à 15% des revenus ann