«Un vignoble, on ne l’abandonne pas»
Renaud et Marina Burnier ont créé un vignoble en Russie. Ils poursuivent leur travail malgré la guerre
Nicole Busenhart
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Vully » Voici vingt ans, un encaveur du Vully et sa femme russe ont créé un vignoble au sud de la Russie sur les traces des pionniers suisses. Naviguant désormais entre pays inamicaux, Renaud et Marina Burnier ne pouvaient faire autrement que de poursuivre leur travail. «Depuis le 24 février (et le début de la guerre en Ukraine, ndlr), beaucoup d’étrangers ont quitté la Russie», raconte Renaud Burnier. Mais «un vignoble, ce n’est pas une échoppe de montres ou un magasin de chocolat que l’on peut fermer pendant six mois. C’est comme un enfant: on ne l’abandonne pas.»
Comme les vignerons vaudois de Chabag il y a 200 ans (lire ci-dessous), le Vulliérain de Nant a amené tout son savoir-faire à Natouhaevskaia, où la tradition viticole s’était perdue pendant l’ère soviétique. En 2001, après av