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Une pièce clé du projet de patinoire

Le Conseil général se prononcera sur un crédit de 8 mio et la mise à disposition d’un terrain de 9000 m2

Une pièce clé du projet de patinoire
Une pièce clé du projet de patinoire
Aménagement sur le site de Saint-Léonard. © Valérie Regidor/Ville de Fribourg
Aménagement sur le site de Saint-Léonard. © Valérie Regidor/Ville de Fribourg
Aménagement sur le site de Saint-Léonard. © Valérie Regidor/Ville de Fribourg
Aménagement sur le site de Saint-Léonard. © Valérie Regidor/Ville de Fribourg

Igor Cardellini

Publié le 19.10.2017

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Fribourg »   C’est l’œuf de Colomb qui permettra la réalisation de la nouvelle patinoire P1 sur le site de Saint-Léonard. La ville de Fribourg doit investir 15 millions de francs, soit une somme analogue à celle que déboursera l’Etat. Pour satisfaire cette exigence, l’Exécutif de Fribourg compte d’une part engager 8 millions de francs sous forme d’aide financière directe, et d’autre part compléter l’effort en mettant à disposition de L’Antre SA, la société immobilière qui va réaliser le projet, une parcelle de 9005 m2 estimée à 7 millions, sous la forme d’un droit de superficie de 60 ans.

Le Conseil communal a présenté le paquet hier en conférence de presse. Il sera soumis la semaine prochaine au Conseil général qui doit se prononcer sur cette participation, en plus d’approuver un crédit d’étude de 3 millions pour l’agrandissement des locaux liés à la patinoire P2 destinée à l’entraînement des clubs (lire ci-après).

«Certains considèrent que la ville ne devrait pas engager un centime dans la patinoire, d’autres qu’elle devrait tout financer. L’enjeu pour nous était de savoir où mettre le curseur. Nous ne voulons pas le mettre à zéro car nous reconnaissons la qualité du club et son impact positif sur le rayonnement de Fribourg. Fribourg-Gottéron reste un club sportif de la ville, qui s’engage notamment pour son mouvement junior», relève le syndic de Fribourg Thierry Steiert.

Un projet «prometteur»

Mais pour l’édile, la limite maximale du curseur ne dépassera pas les 8 millions et le droit de superficie de 60 ans concédé à L’Antre SA: «Nous avons changé de paradigme depuis les années huitante. Ce sport s’est américanisé pour devenir un sport-business dont l’ampleur dépasse largement les frontières communales. Il est normal que les risques soient reportés sur le club et les investisseurs.»

Ce qui rend le projet de L’Antre SA «prometteur» pour Thierry Steiert, contrairement aux deux précédents, c’est que cette fois-ci, les actionnaires du HC Fribourg-Gottéron ont «bien saisi qu’ils devraient composer avec les réalités de la ville et du canton». Il y a aussi la pression de la Swiss Ice Hockey Federation qui impose une remise aux normes des infrastructures avant tout renouvellement de licence.

Feu vert cantonal en attente

Autre élément en jeu, les budgets des clubs augmentent et doivent trouver des sources de recettes. «Gottéron a impérativement besoin de recettes supplémentaires, recettes qui ne peuvent être générées que par des loges, une plus grande capacité d’accueil avec plus de places assises», souligne Thierry Steiert, signalant au passage que la société immobilière est très avancée dans la recherche du solde nécessaire à la réalisation du projet, soit 55 millions de francs qui portent le coût total de la P1 à 85 millions.

Le plan d’aménagement de détail ne permettait ni l’agrandissement de cette patinoire dite P1, ni la construction d’un parking de 300 places. Il a été revu et soumis pour examen final à la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions dont la décision est attendue pour le début 2018. Concernant la libération de la part cantonale de 15 millions de francs, le Grand Conseil doit encore l’approuver.

Pour rappel, le projet prévoit l’édification d’une nouvelle enveloppe autour de l’enceinte actuelle, de sorte à conserver la piste de glace et les gradins existants. Ceux-ci seront surmontés d’un second étage circulaire, composé d’un espace piétonnier, de loges et de nouveaux gradins. La capacité totale sera de 8500 places, dont les deux tiers assises.


 

Crédit d’étude pour surélever la seconde patinoire

Le Conseil général décidera aussi l’octroi de 3 millions de francs pour étudier la surélévation de la deuxième piste de glace de Saint-Léonard.

La semaine prochaine, le Conseil général aura aussi à se prononcer sur l’octroi d’un crédit d’étude de 3 millions de francs, toujours concernant le site de Saint-Léonard. Celui-ci est destiné à l’étude de l’agrandissement des locaux liés à la deuxième patinoire dite P2, de la construction d’un parking de 300 places et du réaménagement des espaces publics du site de Saint-Léonard.

«Un étage va être construit autour de l’actuelle patinoire d’appoint P2 destinée à l’entraînement des clubs amateurs et de patinage artistique. Cela permettra de recréer une entité urbanistique cohérente avec la P1 contenant, en plus de la P2, 900 m2 de locaux qui abriteront notamment des vestiaires et les bureaux du Service des sports de la ville, mais qui pourront aussi accueillir d’autres institutions», indique Andrea Burgener Woeffray, conseillère communale en charge de l’édilité.

«La Fédération suisse de basketball (Swiss Basket) se dit prête à payer le prix du marché dans le cadre d’un contrat de location de dix ans. Elle est en effet à l’étroit dans ses locaux de Granges-Paccot. Cela serait pertinent avec la halle de basket juste à côté et renforcerait la place de Fribourg en tant que centre national de basketball», ajoute Pierre-Olivier Nobs, conseiller communal en charge des sports, rappelant l’ambition de l’exécutif de faire du site un pôle sportif national.

Parallèlement, la ville va créer un parking de 300 places, soit 200 de plus qu’actuellement. Son accès sera garanti par l’allée du cimetière. Le fonctionnement des bus sera simplifié et pérennisé sur la route de Morat. La zone située entre la P1 et la halle de basketball, l’agora, sera conçue comme un espace de rencontre libéré des containers du club qui s’y trouvent actuellement. «L’espace fonctionnel devra servir au rassemblement ou permettre des évacuations efficaces», relève Pierre-Olivier Nobs. Selon une estimation sommaire des coûts à + ou – 40%, l’extension liée à la P2 et les aménagements connexes du secteur devraient coûter 23,6 millions de francs. IC

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