Une place pour «ceux qui sont partis»
Sophie Meyer publie Les cahiers de feu, roman sur l’après-suicide et l’homosexualité. Mi-fiction, mi-vécu
Stéphane Sanchez
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Gruyère » Elle s’est «exilée» voilà trente ans à Genève, en passant par Lausanne. Pour étudier, fuir la grisaille fribourgeoise et la chape de plomb qui pesait sur l’homosexualité. Peut-être aussi pour échapper au fantôme de son frère aîné, qui s’était suicidé alors qu’elle avait quinze ans, en 1982. Aujourd’hui documentaliste à la RTS, Sophie Meyer exorcise ses démons et fait un retour remarqué – et littéraire – en Gruyère.
A 52 ans, la fille de l’ancien préfet Placide Meyer signe son premier roman, Les cahiers de feu. Un ouvrage fortement autobiographique, mi-quête de soi, mi-enquête, qui révèle et rend justice sans accuser. Entretien avec l’auteure.
Le cadre très précis, les dates,