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Portrait: Des révoltes estudiantines congolaises à l’HFR, récit d’un voyage initiatique

A l’approche de la retraite, Jean-Calvin Kansietoko, technicien en radio-oncologie, revient sur son parcours. Originaire de la République démocratique du Congo, il est arrivé en Suisse en 1983 en tant que requérant d’asile.

Avant d’intégrer le milieu médical, Jean-Calvin Kansietoko est passé par la restauration, la mécanique ou encore la livraison. © Charly Rappo
Avant d’intégrer le milieu médical, Jean-Calvin Kansietoko est passé par la restauration, la mécanique ou encore la livraison. © Charly Rappo

Mélina Fritsch

Publié le 10.08.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

«Bondzoua!» lance Jean-Calvin Kansietoko. «J’essaye toujours de dire bonjour à mes patients dans leur langue. Leur réaction est d’abord l’étonnement, mais après vient la confiance. Il y a des personnes qui ont vu que je voulais apprendre le patois gruérien, alors elles m’ont donné des devoirs, comme connaître tous les jours de la semaine. Elles m’ont aussi offert des dictionnaires et livres de vocabulaire. C’est formidable», explique le Neyruzien avec le sourire.

Les patients de l’Hôpital fribourgeois (HFR), voilà 27 ans qu’il les côtoie. Technicien en radio-oncologie, il devait prendre sa retraite le 31 juillet mais a finalement décidé, d’un commun accord avec sa hiérarchie, de rempiler pour une année. Il faut dire qu’il s’y sent bien, sur le site de Villars-sur-Glâne, et qu’arriver jusqu’ici n’a pas été simple.

Originaire de la République démocratique du Congo (RDC, voir ci-après), Jean-Calvin Kansietoko est arrivé en Suisse en tant que requérant d’asile en 1983. «Je m

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