Quand la mort s’éternise sur disque dur
internet • La Veveysanne Marion Erard a mené avec une collègue un travail de bachelor consacré à la gestion de la mort sur internet. Objectif: pousser les gens à se préoccuper de l’avenir de leurs données après leur décès.
Jérémy Rico
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«Quand on alimente son profil Facebook, on ne se demande pas ce que deviendront ces informations dans 100 ans.» Assise à l’ombre d’une terrasse genevoise, Marion Erard annonce la sentence avec conviction. La Veveysanne de 25 ans, originaire des Paccots, partage sa table avec Océane Izard, qui acquiesce. Un ordinateur, installé entre les cafés, sert d’appui visuel à leur discours. Sur l’écran, les mots «Post Mortem 3.0». Au détour d’une phrase, l’une des deux ouvre une page, puis une autre. Tout le site questionne la gestion de la mort sur internet. On y parle des habitudes des internautes ou de deuil virtuel. Le duo maîtrise son sujet sur le bout des doigts.
Tous concernésEt pour cause. Fraîchement dip