Romont privé de ses Pleureuses
La pandémie de coronavirus bouscule les traditions dans la cité glânoise
Charles Grandjean
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Glâne » De mémoire d’homme, jamais Romont n’a vécu la cérémonie de la Passion sans ses femmes voilées de noir. Elles, ce sont les Pleureuses. Chaque Vendredi-Saint, elles rappellent la compassion des femmes de Jérusalem le long du parcours menant au Golgotha, le temps d’une procession autour de la collégiale. Ce vendredi, pourtant, elles ne défileront pas, confinement oblige. «C’est historique», reconnaît l’abbé Martial Python, curé de Romont, qui vit une veille de Pâques hors du commun.
C’est que la tradition a survécu aux remous de l’histoire. «Elle a failli disparaître dans les années septante», se souvient le curé de Romont, en référence au contexte de l’après-réforme liturgique du concile Vatican II (lire ci-dessous).
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