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Erreur d’aiguillage chez Tridel

Publié le 19.04.2018

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Audit »  Le montant destiné à Olivier Français aurait dû aller à la ville de Lausanne.

Les rémunérations exceptionnelles octroyées par Tridel sont conformes au droit, selon les audits rendus publics hier. Mais les 80 000 francs destinés à Olivier Français auraient dû aller dans la caisse lausannoise. Tridel les avait remis à des associations.

La ville de Lausanne et l’usine d’incinération Tridel ont publié les résultats des audits qu’ils ont chacun commandés en novembre. En jeu: vérifier la pertinence des rémunérations extraordinaires accordées en mai 2016 à deux des administrateurs de Tridel, soit 80 000 francs destinés à Olivier Français, alors municipal, et 50 000 francs à Stefan Nellen, président du conseil d’administration.

Selon les audits, ces versements sont conformes au droit et couvrent des heures effectuées hors cahier des charges. Olivier Français, qui est ingénieur, a mis à disposition ses compétences techniques durant les trois ans de construction de l’usine et du tunnel d’acheminement des déchets, soit près d’un millier d’heures à 80 francs.

Ces travaux sortent du cadre des tâches habituelles des membres du conseil d’administration. Le montant n’est «pas choquant» et le total d’heures entre dans «une fourchette soutenable». Mais selon l’audit du contrôle des finances de Lausanne (CFL), la somme destinée au représentant de la ville aurait dû être versée à la caisse communale, comme le prévoit le règlement communal.

«Je n’ai jamais touché cet argent. J’ai refusé formellement», a expliqué à l’ATS Olivier Français, aujourd’hui conseiller aux Etats. Le conseil d’administration de Tridel a alors directement versé le montant à des associations d’utilité publique, choisies par Olivier Français, comme le Festival du film alpin des Diablerets ou encore la défense des intérêts d’Isenau.

«Certains en font une affaire politique, observe l’élu. Ce qui compte, c’est qu’on reconnaisse qu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel. Le reste, c’est de la cosmétique. On me cherche des poux.»

«Sur le fond, l’audit confirme ce qu’on avait dit l’automne dernier. Il n’y a pas d’élément nouveau et c’est rassurant», a ajouté le syndic Grégoire Junod.

ATS

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