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Le dessinateur lausannoisAndré Paul a posé ses crayons

Publié le 13.11.2018

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Carnet noir » Le dessinateur André Paul est décédé vendredi à Lausanne dans sa 99e année. Son dessin dominical dans la Tribune de Lausanne, puis Le Matin, était célèbre. Il avait aussi illustré une quarantaine de San-Antonio.

«Un seigneur du dessin de presse s’est éteint», a annoncé hier Pascal Pellegrino, directeur de la Maison du dessin de presse à Morges. Avec plus de 80 ans d’activité artistique au compteur, André Paul était un peu le «papa» des dessinateurs de presse romands. Il aurait fêté ses 99 ans le 27 décembre.

Le dessinateur lausannois a définitivement déposé ses crayons et sa plume vendredi matin. Il a tiré sa révérence avec bravoure et élégance, comme toujours, ont annoncé ses filles.

Son style était reconnaissable au premier coup d’œil. Son dessin se définit par un trait précis et rapide, quasi sans retouches. Il y a toujours une tendresse malicieuse et complice, écrit Pascal Pellegrino.

L’homme savait dessiner les Vaudois comme personne. Il cherchait à faire rire sans choquer, préférant la dérision à la vulgarité. «Il y a une différence entre dérision et vacherie: j’essaie d’avoir pour les autres l’indulgence que je m’accorderais à moi-même», confiait-il dans un film Plans-Fixes, en 2010.

Originaire de La Sagne (NE) et né au Locle en 1919, Paul-André Perret manie le crayon depuis sa plus tendre enfance. Il travaille comme graphiste avant de débuter dans la caricature. En 1949, il s’établit à Lausanne. Puis ses premiers dessins paraissent dans L’Illustré.

En 1952, il rencontre Jack Rollan et collabore au Bon Jour de Jack Rollan, un hebdomadaire satirique, avant la consécration avec son dessin dominical dans la Tribune de Lausanne, explique Pascal Pellegrino. ATS

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